
Date de naissance | 22 septembre 1981(36 ans) |
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Genre | Chanson française |
Activité | Chanteur Auteur-compositeur-interprète, musicien, producteur |
Instruments | Piano |
On avait laissé BABX loin devant, échappé solitaire, kamikaze magnifique, à la sortie de son premier album. En treize chansons épileptiques, habitées, d’une classe folle, une chose était claire : le garçon évoluait dans une division supérieure, tutoyait ses maîtres, de Waits à Ferré, et dès son coup d’essai plaçait la barre à des hauteurs qu’on n’avait plus connues depuis des lustres. Chanteur virtuose, auteur démesuré à la langue d’orfèvre maniaque, compositeur orgiaque, fantasque, élégant, déglingué mais toujours précis, doté d’une mémoire d’éléphant et d’une curiosité de visionnaire, BABX nous bluffait par son ambition poétique et musicale, sa puissance et sa fièvre contagieuse. Persuadés qu’on ne le reverrait pas de si tôt on attendait son retour comme on guette celui d’une comète, la chute d’un météore. Et voici que débarque Cristal Ballroom, avec à son bord un BABX funambule et téméraire, voyageur, hanté comme jamais. Dès l’ouverture, la chanson titre, on s’élève très au-dessus du commun de la chanson d’ici. On sait qu’on ira haut. Très haut. Et rien de ce qui suit ne démentira cette impression première. Aucune entorse à la cohérence de l’album, aucune baisse de régime, aucune soumission aux diktats des formats radiophoniques, à la culture du single, du commerce : ampleur des atmosphères, sophistication des textes, richesse des textures, l’album se déploie et l’exigence est partout, l’ambition impressionne. BABX chante, parle, scande et sa voix s’étale, lape, lèche, s’enroule, se froisse, se casse, il crie même, et le frisson gagne. Un signe ça. Depuis combien de temps un chanteur qui crie ne nous avait pas ému, transpercé ? Depuis combien de temps cela n’avait pas provoqué autre chose en nous que l’envie de rire ? Depuis le précédent BABX, en fait. Véritable plongée au cœur du cerveau humain, schizophrène et paranoïaque, cramé à coups d’électrochocs, traversé de visions sous acides, grande danse païenne et dépravée, tellurique et lascive, défiant la mort et les cendres, l’album déroule ses paysages calcinés, nous entraîne aux lisières de l’apocalypse, dans des contrées borderline, au bord, tout au bord.
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